jeudi 28 juin 2012

Quand les enfants pauvres découvrent les écoles de riches

Cela pourrait ressembler à un rêve pour beaucoup, pour la plupart des enfants indiens. Eux qui doivent se serrer à 50 ou 60 par classe dans les écoles primaires, et découvrent souvent, en arrivant, que le professeur n'est pas venu. Eux qui reçoivent un des enseignements les plus caduques et les moins motivants qui soit, et sortent du coup de ce chemin du savoir bien trop tôt. 
L'enseignement public en Inde est un échec, et un chiffre le prouve tristement: un enfant sur deux n'atteint pas la classe de 6e. Dans un pays dont le tiers de la population, soit 400 millions de petits-bouts, a moins de 15 ans, cela fait un lourd fardeau pour la société. 

Face à un tel nombre, face à l'énorme corruption, l'Etat indien n'est malheureusement pas capable de construire assez d'écoles, de mieux former les enseignants pour retenir les enfants, ou de permettre aux parents d'avoir des revenus suffisants pour que ces petits ne soient pas obligés de travailler...
On le sait, la situation est complexe : du coup, une loi vient à la rescousse du gouvernement - ou ainsi est-elle présentée. Appelée Loi sur le Droit à l'éducation (Right To Education Act), elle oblige toutes les écoles du pays, à intégrer au moins 25% d'enfants de classes pauvres. Toutes les écoles, dont celles privées. Cette mesure, pour ces dernières, vient de rentrer en application à la rentrée de juin. 
Et c'est là que cela devient réjouissant pour les petits des écoles publiques, et que cela se complique pour les directeurs des écoles des riches : car ces nouveaux admis seront exemptés des frais de scolarité !

Pour entendre les remous que cette mesure provoque .... voici un reportage auprès de ceux qui vont peut-être, un jour, en profiter : les enfants des bidonvilles. 

En attendant, je vous laisse découvrir ces mêmes enfants en train de se défouler après une classe de rue, et reproduisant une chorégraphie de Bollywood ! 


Mais le mieux, c'est toujours de les entendre chanter ... et pour cela, rien de tel qu'un vrai enregistrement audio. Allez, c'est parti !

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